Conservatoire du Paysage
Le Conservatoire du Paysage, est un moteur essentiel de la réflexion de l’ASBL sur les paysages. En effet, pouvons-nous créer ou restaurer un jardin, un paysage sans appréhender notre passé, le « génie du lieu », l’idée initiale et l’époque qui l’a vu naître ? En matière de conservation des paysages, les choix d’aménagement sont conditionnés par l’évolution de ces paysages, non seulement dans leurs éléments matériels (végétaux, hydrauliques, minéraux…), mais aussi dans leurs aspects immatériels (usages et perception…). Que ce soit pour se rapprocher ou s’écarter de l’époque dite « de référence » d’un site patrimonial, il convient de le « passer au scanner », tant du point de vue de l’histoire de l’art, de l’histoire des sciences et des techniques, de l’histoire environnementale que de l’histoire sociale, disciplines aux confins desquelles il se trouve, de telle manière à pouvoir intervenir en pleine connaissance de cause. Faisons nôtre le concept sur lequel sont établies les actions de l’association française « Conservatoire des Jardins et Paysages » : « Un jardin connu est un jardin sauvé ».
La grotte-cascade des étangs d’Ixelles : la colorisation de cette carte postale du début du XXe siècle a servi de référence dans le choix de la teinte ocre rouge de l’enduit peint de la rocaille restaurée.
La rocaille des étangs d’Ixelles, restaurée en 2016.
Plan du jardin expérimental Jean Massart à Auderghem, par Jules Buyssens.
Le même jardin aujourd’hui : avec le temps et le manque d’entretien, le jardin initial s’est transformé en une zone naturelle humide d’un grand intérêt biologique. Des plantes indigènes, tel l’iris jaune, y poussent spontanément et cohabitent avec quelques reliques du jardin expérimental créé par le botaniste Jean Massart et le paysagiste Jules Buyssens en 1922, tel ce géranium sanguin, plante calcicole poussant à l’état naturel le long de la Meuse.